[Critique] « Les ombres persanes » de Mani Haghighi

       Je pourrais commencer par vous dire que les yeux de Taraneh Alidoosti sont les plus gentiment expressifs du monde du cinéma, et du monde et du cinéma, ou que son visage, seule partie d’elle ou presque que l’on voit, prend la lumière et l’ombre comme chez aucune autre actrice. Sa présence est […]

[Critique] « Men » d’Alex Garland

     Les hommes, qu’est-ce que c’est ? J’en suis un et pourtant je ne sais pas répondre à cette question. Selon ce film, c’est une forme violente, verbale ou physique, de l’humanité, qui mute, qui sous différents aspects finit toujours par vous reprocher d’être une femme et qui vient vous chercher dans votre intimité, chez […]

[Critique] « Le lac aux oies sauvages » ou « Ode à la pluie » de Diao Yi’nan

     Rarement un film m’a plongé aussi profondément dans une atmosphère, aussi envoutante sans que ce soit l’intrigue qui ne me prenne par la main, mais seulement l’image, les néons phosphorescents (si marquants dans l’imagerie cinématographique, de Wong Kar-wai à Black coal, le précédent film de Diao Yi’nan), le son de la pluie qui tombe, […]

[Critique] « Ext. night » d’Ahmad Abdalla sur MUBI

     Le cinéma, c’est la découverte du monde.  L’Égypte, hors des pyramides et des a priori. D’ailleurs, dans le film, le cinéaste fait partie de la classe moyenne-haute cairote (OSS 117 si tu nous écoutes), Mohamed Abdel Hady n’existe pas réellement, il est le double à l’écran du vrai réalisateur Ahmad Abdalla et il […]

[Critique] « Notre dame » de Valérie Donzelli

     Valérie Donzelli nous est revenue, intacte, dans son style caractéristique, après quelques films anecdotiques. Avec de la fraîcheur et de la légèreté, telle une mousse au chocolat réussie, elle enchaîne les scénettes courtes et ingénues, les émotions faciles, sans que cela ne soit péjoratif, elle nous donne des leçons de vie amusantes, brosse le […]

[Critique] « It must be heaven » d’Elia Suleiman

     Déjà héros malgré lui de ses propres films, comme un Emmanuel Mouret central mais peu bavard (en effet, il ne prononce que les mots Jérusalem et Palestine), Elia Suleiman pousse ici le bouchon de l’égocentrisme un peu trop loin. Il est de tous les plans, et l’on a l’impression que son propos universel […]